→ 2045 APRES JC, QUELQUE PART DANS LE DESERT.
Ici bas, on a tous perdu la foi, sauf quelques illuminés par-ci par là, qui s’agenouillent devant une église et demandent en gesticulant à celui qui se trouve là haut pourquoi le monde a-t-il crevé il y a maintenant trente-cinq ans. Pour tout vous dire, la fin est arrivée d’un coup, le monde est passé de 6 milliards à deux millions et demi d’êtres vivants, sans crier gare. Personne ne se rappelle vraiment de la vie d’avant parce que personne ne réussit à vivre assez longtemps pour en raconter l’histoire. Tout ce que nous savons, c’est que le monde a crevé, dans la guerre, la famine, comme si les cavaliers de l’apocalypse avaient parcouru le monde, répandant sur leurs chemins les plus grands maux de l’humanité, réduisant cette dernière quasiment à néant. Foutus cavaliers de l’apocalypse. Moi je crois que c’est un châtiment de dieu et ce quelque soit le nom qu’il porte, Dieu, Allah, ou Jimmy Hendrix. Pour moi, c’est tout simplement parce que l’homme est la pire créature qui soit sur cette Terre, cupide, et capable de tuer ses pairs pour si peu.
Il est temps pour moi de retourner à Avaleon, la dernière grande ville encore debout dans cette partie ci du monde. La ville où le vice et l’argent sont les maîtres mots. La ville n’est qu’un ramassis d’êtres dépourvus de conscience et de morale, une ville où il faut se battre pour se sortir de sa merde, jour après jour en espérant que quelqu’un ne vous fera pas bouffer votre extrait de naissance avant. Une ville de merde, beaucoup ont essayé de s’enfuir, mais on nait, on grandit et surtout on meurt à Avaleon, et ce quelque soit le putain de sang qui coule dans vos veines, que vous soyez un humain dépourvu d’humanité, un vampire en quête de sang, ou un sorcier illuminé en quête de sensation forte. Bien sûr, nul ne parle de ces créatures, on en entend parler sans jamais en discuter, tout le monde en parle et personne ne sait rien. Entre putes, trafiquants d’armes, dealers, et chasseurs de primes, ton espérance de vie n’a jamais été aussi courte, mon chou.